
La fin de vie, comment ça se passe ?
Nous humains, savons que nos animaux ont une durée d’espérance de vie moins longue que la nôtre…
Différentes situations malheureuses peuvent arriver à tous moments quel que soit l’âge, le sexe ou la race.
Une maladie chronique ou subite, un accident ou encore la vieillesse ont tous un impact sur la qualité de vie de l’animal. Nous sommes rarement prêts à prendre la décision mais après discussion avec votre famille, amis et votre vétérinaire, ils peuvent vous aider à accepter de laisser partir votre bien-aimé.
Qualité de vie vs sédentarité :
Nous parlons souvent de la qualité de vie par rapport aux besoins essentiels : manger, boire, faire ses besoins. Ces trois facteurs sont vitaux et ce n’est pas normal si l’un manque.
Que ce soit une maladie, il est acceptable que l’animal se déplace plus lentement, mange moins, ne saute plus comme avant, il devient donc plus sédentaire.
Ou alors suite à un accident, qu’il n’ait plus que trois pattes, qu’il lui manque une oreille, un bout de queue ou que sa rate a dû être enlevée, etc..
Dans tous ces cas, le vétérinaire propose des médicaments pour soulager en cas de douleurs, de perte de l’appétit ou un traitement palliatif afin de prolonger son état général et sa qualité de vie.
La décision :
La décision n’est pas facile et agréable. Devoir téléphoner au cabinet vétérinaire pour « programmer » la fin de vie est quelque chose d’horrible. Mais cela peut aussi être vu comme une chance de pouvoir libérer et abréger les souffrances. Être avec son animal et lui dire un dernier aurevoir dans un endroit au calme.
Avant toute procédure d’euthanasie, le vétérinaire discute avec les propriétaires et examine l’animal.
Même si les propriétaires ont le dernier mot sur leur animal, le vétérinaire est dans son droit de décider si c’est vraiment le bon moment ou de refuser l’acte.
Le refus d’euthanasie :
Il se peut que l’animal et sa qualité de vie ne soit pas encore trop engagée et qu’un traitement peut l’aider véritablement, le vétérinaire peut proposer d’attendre afin de voir l’évolution suite aux médicaments et de refuser d’euthanasier l’animal immédiatement.
L’abandon par manque de moyens :
Il se peut que suite à un accident, l’animal nécessite rapidement d’une opération pouvant le guérir à terme mais que les propriétaires n’ont pas les moyens de la financer et demande donc l’euthanasie. Dans plusieurs cas, le vétérinaire refuse et demande de signer un certificat d’abandon. Après l’opération, l’animal sera alors placé par le biais d’une association qui lui trouvera une nouvelle famille.
Refus de soins :
Le cas inverse peut aussi arriver. Les propriétaires exigent de reprendre à la maison leur animal malgré que son état général soit très mauvais et qu’il ait besoin de rester hospitalisé ou même euthanasié. Le vétérinaire va alors faire signer un document pour refus de soins afin de se décharger. Un traitement minimum peut être donné afin d’éviter que l’animal ne souffre trop une fois à la maison.
Processus d’euthanasie :
A domicile :
Le lieu est choisi par les propriétaires à l’intérieur comme à l’extérieur une couverture peut être mise sur une table ou au sol. De la musique peut accompagner ce moment chargé d’émotions…
Le corps sera mis dans un sac en plastique puis récupéré par le vétérinaire.
Au cabinet :
Les propriétaires sont installés dans une salle de consultation au calme, le vétérinaire laisse du temps afin d’être seuls avec leur animal. Une fois que les propriétaires sont prêts, le vétérinaire revient pour faire l’acte.
L’acte :
Les propriétaires ont le choix d’assister à l’acte ou non.
Un cathéter veineux est posé sur une patte puis un sédatif est administré. L’animal est alors encore conscient mais relaxé (il se peut que lorsque l’animal est très faible, uniquement la sédation l’aide déjà à partir).
Un autre produit, généralement rose, est administré et celui-ci va rapidement faire perdre connaissance et le cœur s’arrêtera quelques secondes après.
Le vétérinaire va constater le décès après avoir ausculter le cœur avec son sthétoscope. Les propriétaires peuvent rester encore un instant avec le corps. Puis, il sera mis dans un sac en plastique et sera congelé jusqu’à ce que l’entreprise pour la crémation vienne quelques jours plus tard.
Cendres, avec ou sans récupération :
Il sera proposé aux propriétaires de récupérer les cendres de leur animal ou alors de faire une crémation collective sans récupération.
Divers centres comme Cremadog ou le crématoire animalier de Lausanne proposent ce service.
Les cendres sont mises dans une boîte en bois, un sac en toile ou une urne en céramique selon votre choix.
Les cendres seront envoyées au cabinet vétérinaire ou au domicile des propriétaires dans un délais d’environ 1 à 2 semaines.
Enterrement :
Légalement, les corps de moins de 10kg peuvent être enterré dans un terrain privé uniquement. Il doit être dans une boite en bois ou en carton et être au minimum à 1.2m de profondeur. Attention, les renards et autres animaux peuvent creuser jusqu’à 50cm et donc déterrer le corps.
Remerciements et toute ma sympathie :
En espérant que cet article a pu vous aider à mieux comprendre ce moment triste et qui peut avoir certains tabous, je vous adresse toute ma sympathie si vous devez prendre prochainement une décision pour votre animal.
N’hésitez pas à m’écrire en cas de questions ou pour toutes autres remarques.

